toute l'année sur demande.
Merci de prendre rendez-vous.
Un accueil est assuré pendant les vacances
scolaires. Il est prudent, cependant, de téléphoner.
Entrée : 3,00 € - Tarif réduit 2,00 €
Téléphone : 02 47 93 18 12
E-mail : amisduvieuxchinon @ chinon-histoire.org
Le site troglodyte de Sainte-Radegonde, à un kilomètre à l'est du centre de Chinon, autour d'un puits creusé dans la roche, garde des témoignages de deux mille ans d'occupation humaine. Au 6e siècle, ce lieu de culte païen fut christianisé par un saint ermite, Jean le Reclus ou Jean de Chinon, déjà mentionné par Grégoire de Tours. Le saint homme aurait reçu la visite de la reine Radegonde, ce qui explique la désignation traditionnelle du site.
Au 12e siècle, probablement à l'initiative d'Aliénor d'Aquitaine qui sortait de sa longue captivité, l'ancienne cellule de l'ermite Jean fut transformée en une église à deux nefs, la deuxième à l'extérieur du coteau. La nef sous roche fut décorée de peintures dont il reste un magnifique ensemble : le cortège royal que l'on peut dater des toutes dernières années du 12e siècle (redécouvert en 1964).
Au 17e siècle, la chapelle connut un regain de vie à la suite de l'installation d'un prêtre chapelain, le curé Breton, grâce au nouvel intérêt suscité par le culte de Radegonde à la Cour d'Anne d'Autriche. De cette période datent des peintures représentant les miracles de la sainte ainsi que l'aménagement d'une cave presbytère et d'un local de service (four à pain, pressoir, etc.)
Tombée dans un relatif abandon, la chapelle fut vendue comme bien national lors de la Révolution, puis restaurée grâce à une Chinonaise, Elisabeth Charre, qui fit installer un nouveau gisant de Jean le Reclus et fournit le mobilier propre au culte (1879).
Délaissé dans les années 1940-1950, le site a été remis en état sous l'égide des Amis du Vieux Chinon à partir de 1975, date à laquelle la mairie de Chinon confia à notre Société la gestion de l'ensemble.