Nous organisons deux visites guidées le jeudi 12 avril après-midi : inscrivez-vous au 02 47 93 18 12 pour y participer, le nombre de places est limité. Les 2 visites et l'entrée au Musée des Beaux Arts de Tours : 6 euros. Les horaires sont compatibles avec le voyage en train au départ de Chinon. Vous avez donc le choix entre le train ou le co-voiturage organisé par nos soins. A 14h30 : Giovanni VOLPATO Les Loges de Raphaël et La Galerie du Palais Farnèse
Cette exposition, conçue autour du fonds Volpato conservé dans les collections du musée de Tours depuis 1801 et composé de 20 gravures enluminées, se propose de présenter au public, pour la première fois, les deux séries les plus prestigieuses exécutées à Rome dès 1772 par le graveur de Bassano : Les Loges de Raphaël au Vatican et la Galerie du Palais Farnèse et leur influence sur les arts décoratifs français à la fin du XVIIIème siècle. Le prêt généreux de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris permettra d'exposer la série complète des Loges, soit 43 planches.
Destinées essentiellement aux grands Princes européens de la fin du Siècle des Lumières, rendues célèbres par Catherine II de Russie, les planches des Loges, exceptionnelles par leur format, leur technique et leurs couleurs ont diffusé en France, en Allemagne, en Angleterre, en Russie….le modèle raphaëlesque, plus particulièrement les arabesques, sources d’inspiration pour les artistes, les créateurs de papiers peints et de décors intérieurs. Réalisées de 1775 à 1777, d'après les dessins de Francesco Pannini et de Ludovico Teseo, les six eaux fortes consacrées à la Galerie du Palais Farnèse, rehaussées d'aquarelle, de gouache et de feuilles d'or, présentent en réduction, pour la première fois, l'intégralité du décor du plafond et des murs dont les antiques avant leur départ pour Naples en 1787.Le rôle si déterminant des agents à Rome, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, tel Reiffenstein, du marché de l’art, des collectionneurs effectuant le Grand Tour sera également évoqué.
A 16h : CHANTELOUP
Un moment de grâce autour du duc de Choiseul
Riche de nombreux vestiges de la décoration de Chanteloup, le musée de Tours se devait de rendre hommage à Etienne-François duc de Choiseul Stainville (1719-1785), son propriétaire, un des plus brillants collectionneurs de sa période. Mais il aura fallu attendre près d’un siècle pour clarifier l’histoire de ce domaine devenu mythique tant en raison de la personnalité de son créateur que des circonstances de sa démolition en 1823. Après l’acquisition du domaine en 1761 et pendant les trois années de sa disgrâce (1771-1774), Choiseul va imprimer sa marque à Chanteloup en apportant modifications et agrandissements aux bâtiments, en créant des jardins et un parc anglo-chinois à fabriques dont ne subsiste plus aujourd’hui qu’une célèbre pagode. Il commande aux meilleurs ébénistes et menuisiers de la période un mobilier digne de son hôtel parisien et attire à lui une cour impertinente et brillante constituée d’artistes, d’intellectuels, de musiciens, d’hommes de pouvoir réfractaires à l’autorité royale. Au long de ces vingt ans d’occupation de Chanteloup par le duc de Choiseul et son cercle familial et amical, le domaine et le château vont symboliser l’art de vivre à la française. La période qui suit la mort de Choiseul annonce le déclin de Chanteloup malgré l’achat du domaine en 1786 par Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre (1725-1793) et l’apport de peintures prestigieuses, en particulier d’œuvres de François Boucher. La période révolutionnaire sera fatale à Chanteloup : saisi, vidé puis vendu comme bien national en 1797, le château connaît une première période d’abandon avant le rachat par Jean-Antoine Chaptal (1756-1832) en 1802. Le chimiste s’y établit pendant plus de vingt ans, faisant de Chanteloup un terrain d’expériences dans le domaine de l’élevage et de la culture de la betterave sucrière. Contraint de se séparer de Chanteloup pour des raisons financières, il vend le domaine à une société de marchands de matériaux qui démonte le château en 1823, dispersant en Touraine de nombreux témoignages de l’architecture encore visibles dans des lieux publics ou privés. Une reconstitution virtuelle en 3 D du château et des jardins sera présentée dans l’exposition grâce au soutien financier de la Société Civile de la Pagode de Chanteloup